Nouveau concours professionnel
La réforme des voies d'accès à la Magistrature judiciaire a conduit à la création d'un nouveau concours professionnel qui remplace les voies d'intégration et l'ancien concours complémentaire. Forte de son expérience dans l'accompagnement des candidats en reconversion (dans le cadre du deuxième concours, 50 à 60% des admis sont issus de nos rangs, y compris la ou le major en 2017, 2018, 2019, 2020, 2021, 2022 et 2023 !), L'Autre Prépa vous propose une formation en distanciel pour préparer ce nouveau concours professionnel.
Le concours professionnel est destiné aux professionnels (âgés de 57 ans au plus au 1er janvier de l'année du concours) titulaires d'un diplôme Bac + 4 et justifiant d'une « expérience particulièrement qualifiante » d'au moins sept années pour les fonctions du second grade et d'au moins quinze années pour les fonctions du premier grade. Des durées d'expérience professionnelle réduites (cf infra, décret du 18 octobre 2024) seront prévues pour les professionnels ayant une activité proche de la sphère judiciaire (avocats, directeurs de services de greffe judiciaires, juristes assistants et attachés de justice) ainsi que pour les titulaires d'un doctorat en droit.
Les lauréats, dénommés stagiaires, suivront une formation de 12 mois à l'issue de laquelle leur aptitude sera évaluée par un jury de sortie.
La Chancellerie a reçu, au titre du concours 2025, 1 500 candidatures ; parmi elles, 800 ont été déclarées recevables, pour 110 postes ouverts, dont 98 de second grade et douze de premier grade. Près d'un dossier sur deux a donc été écarté, ce qui a suscité de nombreux recours gracieux et contentieux (dont une poignée seulement ont été « victorieux », se transformant en une convocation à concourir). Parmi les dossiers non recevables de cette session 2025, on trouve des conseillers pénitentiaires d'insertion et de probation, des greffiers de catégorie B, un officier de police judiciaire, plusieurs juristes de banque et d'assurance ayant plus de 10 ans, voire plus de 15 ans d'expérience. De cet épisode, qui a donné le sentiment d'une certaine opacité dans l'appréciation des conditions de recevabilité, plusieurs enseignements peuvent être tirés.
En premier lieu, les avocats, directeurs de services de greffe judiciaires, juristes assistants, attachés de justice, docteurs en droit et magistrats à titre temporaire sont bien le « cœur de cible » de ce concours, et leurs activités sont considérées comme particulièrement qualifiantes, étant précisé qu'il est nécessaire d'être en exercice au moment où l'on présente l'épreuve de la note de synthèse : des attachés de justice ayant l'ancienneté requise ont été déclarés non recevables car ils n'étaient pas en poste au moment de concourir.
En deuxième lieu, certaines professions ne sont pas considérées comme « particulièrement qualifiantes » par la direction des services judiciaires. Tel est le cas des mandataires de justice, mais aussi des officiers de police judiciaire. Si l'on en croit les courriers reçus en réponse aux recours gracieux, tous rédigés de la même façon, et s'appuyant sur un arrêt du Conseil d'Etat du 8 mars 2024, ces fonctions « se caractérisent par une faible technicité juridique. Elles ne permettent pas d'avoir une capacité d'initiative et une hauteur de vue essentielles à l'exercice des fonctions de magistrat, qui ne peuvent s'acquérir au terme de la formation réduite dispensée aux candidats admis au titre du concours professionnel ». En somme, ce sont l'autonomie et la technicité qui sont requises au titre des activités « particulièrement qualifiantes ».
En troisième lieu, s'agissant des conseillers pénitentiaires d'insertion et de probation (CPIP), leur ancienneté doit être calculée en tenant compte du décret du 30 janvier 2019 qui a modifié leur statut pour les faire passer de la catégorie B à la catégorie A. Les années antérieures sont considérées comme non qualifiantes.
Les épreuves : une note de synthèse à l'admissibilité (5 h, coefficient 4) et un entretien avec le jury à l'admission (coefficient 7). Cet entretien d'une heure (après une heure de préparation) se décomposera de la façon suivante : un cas pratique de 10 minutes (en droit civil / procédure civile ou droit pénal / procédure pénale, au choix du candidat) suivi d'une interrogation orale de 20 minutes sur la matière choisie par le candidat. Enfin, une conversation de 30 minutes portant sur le parcours du candidat, sa motivation, ses réalisations et comportant des questions sous forme de mise en situation, permettant d'apprécier notamment ses qualités et aptitudes face à une situation concrète, son savoir-être, les acquis de son expérience professionnelle et sa connaissance de l'organisation judiciaire, du statut et de la déontologie des magistrats.
Notre préparation : avec une seule épreuve d'admissibilité, la sélection va s'effectuer essentiellement au stade de l'épreuve d'admission. C'est pourquoi il sera indispensable de commencer à préparer cette épreuve très tôt (c'est-à-dire dès le mois d'octobre).
Pour l'épreuve de note de synthèse nous proposons 12 h de cours, 5 h de correction de concours blancs et 10 entraînements (4 concours blancs composés sur place à Paris (ou bien en distanciel si vous ne pouvez pas venir à Paris) et 6 devoirs maison). Pour l'entretien avec le jury nous proposons un cours de 34 h consistant en 24 heures de préparation aux cas pratiques (en droit civil et procédure civile ou en droit pénal et procédure pénale selon l'option choisie), ainsi qu'un cours de 10 h consacré à la présentation de votre motivation, et à la connaissance du corps que vous souhaitez intégrer : organisation judiciaire, statut de la magistrature et déontologie du magistrat. Ces deux cours seront bien sûr complétés par des polycopiés.
Dès votre inscription, vous aurez accès à une vidéo de méthodologie de note de synthèse, et nous vous enverrons trois premiers dossiers à travailler. Mi-septembre, nous vous enverrons les polycopiés de droit civil / procédure civile ou droit pénal / procédure pénale. Les cours de synthèse débuteront durant la seconde quinzaine de septembre, ceux de droit civil et de droit pénal débuteront en octobre, car il faut travailler l'oral très en amont des résultats d'admissibilité. Enfin, pour les admissibles, deux simulations seront organisées, l'une via zoom, l'autre en présentiel à Paris. Nous vous aiderons par ailleurs à renseigner votre dossier de reconnaissance des acquis de l'expérience professionnelle (RAEP) qui devra être communiqué à l'administration une fois que vous aurez été déclaré admissible.
Vous bénéficierez, tout au long de votre préparation, d'un suivi individualisé, afin d'adapter le rythme de vos révisions à vos contraintes professionnelles et de répondre à vos questions administratives et pédagogiques.
Tarif
Le tarif de la préparation complète (admissibilité et admission) est de 2000 euros
En cas de non-admissibilité, nous vous rembourserons 500 euros