• Culture générale – Connaissance et compréhension du monde contemporain

L’épreuve de culture générale consiste en une dissertation (travail en cinq heures, coefficient 4). Plus précisément, il s’agit d’une « composition portant sur une question posée aujourd’hui à la société française dans ses dimensions judiciaires, juridiques, sociales, politiques, historiques, économiques, philosophiques et culturelles ».

L’observation des sujets proposés depuis la réforme du concours en 2009 appelle deux remarques :

En premier lieu, les sujets portent sur des thèmes qui correspondent, comme l’indique l’arrêté définissant le programme du concours, à des questions, des débats, et des tensions qui traversent la société contemporaine. La réforme de 2009 marque ici une nette rupture, qui fait écho aux réflexions relatives à la place de la culture générale dans les concours de la fonction publique. En effet, avant 2009, les sujets étaient libellés de façon très classique, très large, et faisaient appel à une ample culture inscrite dans une histoire longue. Ils étaient ainsi considérés comme des sujets trop discriminants pour les étudiants qui n’étaient pas des héritiers au sens de Bourdieu. La beauté sauvera-t-elle le monde ? (2008),  Le corps (2007), Le jeu (2004), ou bien encore Le poison (2000) illustrent bien cette tendance passée. Désormais, les sujets sont plus ciblés, plus orientés vers les questions contemporaines : Les chances de réussite (2009),  Qu’attendre de l’Etat  aujourd’hui? (2010), Défiance, méfiance, confiance dans la société contemporaine (2011), Quel avenir pour les frontières ? (2012).

Ces libellés, a priori plus simples, notamment au regard de la circonscription du sujet ne doivent toutefois pas occulter un invariant de l’épreuve de culture générale : même si les exemples contemporains doivent nécessairement nourrir votre réflexion, ils s’inscrivent encore et toujours dans une histoire longue. Autant dire qu’il n’y a pas lieu de bavarder autour de lieux communs, mais plutôt de bousculer ces derniers. Quel meilleur angle d’attaque pour les bousculer que d’interroger l’histoire des idées ? Les questions contemporaines s’inscrivent tantôt dans une continuité, tantôt dans une rupture par rapport aux époques passées. Par exemple, la seconde guerre d’Irak a été légitimée par les conservateurs américains comme une nouvelle croisade : l’écho historique est évident, et la théorie de la guerre juste viendra appuyer la généalogie de cette référence.

  • La méthode de L’Autre Prépa

L’Autre Prépa ne prétend pas vous fournir un prêt-à-penser, encore moins la « culture générale pour les … », mais bien plutôt vous aider à dédramatiser, démythifier cette épreuve, qui effraie un grand nombre d’entre vous. En effet, vos références personnelles, plus riches que vous ne le pensez, viendront utilement nourrir votre réflexion, dès lors que vous aurez intégré les exigences du concours. Il convient ainsi de rappeler que les correcteurs sont lassés de la récurrence des références apprises par cœur par un certain nombre de candidats, qui, quel que soit le sujet, enchaînent Hannah Arendt, Bourdieu, Lipovetsky… Non que ces auteurs ne soient pas intéressants, loin s’en faut, mais nous vous apprendrons à élargir considérablement votre champ de références afin d’alterner dans votre copie figures imposées et figures libres. Rappelons que la littérature, le cinéma, ou encore l’architecture constituent un vivier d’exemples qui permettent de singulariser un devoir. Notre objectif, par delà ce champs de références élargi, est de vous donner confiance, de vous offrir des trames réflexives, et de vous permettre de vous les approprier afin de traiter en toute autonomie les sujets les plus divers.